Film à voir : Aquarius
Un film sans sang mais censuré.
Son 1er film Les Bruits de Recife était déjà une très belle surprise, particuliers et envoûtant.
Présenté au dernier Festival de Cannes en compétition officielle Aquarius est l’histoire d’une femme qui résiste.
Elle a d’abord résisté face à la maladie, le cancer, mais elle a tout de même perdue dans ce combat, une partie d’elle, un morceau de son corps, un sein.
Du coup, elle et se bat pour garder une autre partie d’elle, son appartement.
Face à un projet immobilier et son jeune et souriant représentant, elle fait front et rejette les propositions, tout en s’attirant les incompréhensions de son entourage.
Donc outre ce portrait fort de femme forte, le film évoque la situation économique et sociale du Brésil ou la corruption est majeur, et c’est pourquoi, il a été censuré dans son pays.
Certaines scènes sont marquantes. La scène de la soirée au bal entre copine est drôle, la scène d’explication avec ses enfants est poignante, la scène de sexe est …
« Parfois, elliptique, soudain rattrapé par un moment du passé qui ralentit la chronologie, le récit adopte des registres de vitesses différents, joue avec les voix intérieures de ses personnages et va du particulier au général avec une fluidité lumineuse. C’est un organisme vivant, baigné par le soleil équatorial et l’océan émeraude. » par Sophie Avron dans Sud Ouest
« Instantané rageur du Brésil contemporain, chronique du temps qui passe, « Aquarius » est aussi un solaire portrait de femme, entièrement arrimé à l’impériale Sonia Braga qui, dans le rôle de Clara, (…) semble porter sur son visage toute l’intelligence du film et les destinées du pays. » par Elisabeth Franck-Dumas dans Libération
L’indolence du film, la patience avec laquelle il prend le soin de ne rien négliger des zones les plus infimes, qui, agrégées, constituent le quotidien, est splendide. par Jean-Marc Lalanne dans Les Inrocks
Aquarius, deuxième long-métrage du réalisateur brésilien Kleber Mendonça Filho, se dévoile comme un portrait de femme, se déploie comme une méditation sur le temps et l’action, se résout comme un traité de l’art de la guerre. Cette richesse inépuisable, cette complexité lumineusement détaillée n’empêchent pas le film de couler avec grâce. par Thomas Sotinel dans Le Monde
A écouter : L’HEURE BLEUE, émission de Laure Adler sur France Inter : Kleber Mendonça Filho et Sonia Braga avec « Aquarius »
Le personnage ayant été critique musicale, la musique est très présente